Marry me.
J'adore Delarue, ce soir. Déjà parce qu'il plagie honteusement l'émission de M6, qui parlait de mariages. Sur la 6, il y avait un mariage mixte, un mariage cher, un mariage de famille recomposée à petit budget, un mariage de deux jeunes qui se connaissaient depuis toujours, un mariage traditionnel catholique, et, à peu de choses près, sur la 2, également. Mais, ô chance, ce ne sont pas les mêmes couples.
Mais chez Delarue, c'est mieux, il y a en plus des mariés, il y a un autiste, un ex-obèse et un couple adultère, histoire de rentabiliser l'émission.
Alors on voit les mariés en train de se préparer chez leur maman, ou de déblatérer des blagues lourdes, les mariées qui descendent l'escalier de chez leurs parents et les font pleurer, ou se font coiffer, ou craquent nerveusement. On voit aussi les itinéraires qui sont compliqués, le retard à la cérémonie, les klaxons en pagaille, les oui timides, les beaux-parents rougeauds. Tout y est.
Et on se dit que les autistes adultérins gardés au chaud pour la fin de l'émission, c'était vraiment pas la peine.
Note pour moi même : Oublier l'idée de me coiffer à la manière d'Heidi le jour de mon mariage. Parce que je pourrais, à la manière de Céline (ou Séverine), avoir l'air d'une grosse courge virginale endimanchée (mais tous mes voeux de bonheur quand même).
Ah, le mariage! Mirifique institution sacrée qu'est le mariage.
Entre nous, tenter de trouver un menu qui satisfasse 120 personnes, trouver LA robe (importable ET inconfortable) et la garder sur les fesses toute la journée, casser son PEL pour UNE journée durant laquelle la plupart des invités finiront beurrés, et finir, dans l'aliénation la plus totale, forcée de porter le nom d'un autre, bah ça n'est pas réjouissant. Vu comme ça.
Mais masochistes que nous sommes, nous les filles (excepté les anar, les féministes réac, les castratrices, les moches et les lesbiennes), nous en rêvons toutes. Au point parfois d'en oublier la trombine du mari, que l'on a pas encore rencontré bien sûr, mais qui sera grand, beau et charismatique, et à coup sûr médecin, architecte ou ingénieur (vive les filières S, moi je dis), ou Bixente Lizarazu (dans mon cas unique, j'en conviens).
[oui, je sais, c'est à la fois élitiste et réducteur, mais que la première ici qui a rêvé de se marier en mousseline et soie à un eboueur ou employé de mairie me jette la première pierre; à savoir, les filles n'ont rien contre eux, mais ça ne fait pas vraiment rêver. Alors que Bixente, ou le docteur Ross... hmmm!]
Moi j'adore ça, les mariages de jeunes couples à la télé. Parce que je nous y vois, quand ce sera notre tour à Bixente et à moi, ou un autre peut-être (il est trop tôt pour se caser définitivement, quoi qu'il en soit). Et puis aussi, parce qu'à la télé, c'est vingt fois mieux qu'en vrai: pas de cérémonie religieuse longuette dans une église glaciale, pas d'attente interminable après la mariée qui est toujours à la bourre, aucun dilemme par rapport à sa tenue/coiffure, pas d'escarpins tout neufs avec ampoules à la clé, et puis aucun risque de se retrouver planquée derrière le chapeau immense d'une grosse dondon sur la photo de groupe.
Mais malgré tout cela, j'aime les mariages. Même si je m'ennuie, ai mal aux pieds, me fait régulièrement draguer par des mecs bourrés, ... enfin tout ça, quoi.
Et dans dix ans, je m'y vois. Avec un gros chignon, une grosse robe-chou, le maquillage qui coule sous les larmes, les escarpins qui tuent les pieds, et la floppée de cousins éloignés à embrasser. Parce que malgré cela il y aura un mari (médecin/ingénieur/champion du monde/architecte/pompier/prince héritier) qui m'aura forcément proposé de l'épouser. A moi, et rien qu'à moi (sauf si j'émigre dans un émirat arabe jusque là, on n'est jamais sûr de rien).
Et ça, c'est bien.
Tout ça pour dire que, j'aime bien ces français moyens qui se marient dans ma télé.
**Pensée du jour : sale midinette de merde, va!