Break, broke, broken.
Quelques jours déjà.
Quelques jours aussi que je cherche les mots pour le dire, entre les larmes, le vide, et ce besoin idiot de ne pas m'écrouler tout à fait.
Nous sommes partis tous les deux à Toulouse, deux petits jours, dans mon nouvel appartement. Il a (re)monté mes meubles et installé des fils, j'ai fait le ménage, servi à manger et à boire; ça ressemblait un peu à Bob le Bricoleur et Natacha Hôtesse de l'air.
Nous avons éprouvé le centre ville de Toulouse en voiture (l'horreur), découvert que des plaques électriques qui ne chauffent qu'à moitié, c'est plus que moyen pour la cuisine, et puis nous nous sommes glissés dans mes nouveaux draps, sur mon matelas un peu trop fin, un peu trop dur. Mais j'étais bien.
Je voulais développer. Parce que c'était un peu le week-end test. Que le test a remporté un franc succès, même si nous nous sommes un peu ennuyés dans un appartement sans rien pour s'y occuper. Même s'il se lasse toujours de tout, et que ça commence avec moi.
Simplement, une nouvelle dispute, le soir de notre retour. Même pas en suivant, mais plusieurs heures après. C'est peut-être de la mauvaise foi, mais tout allait bien, jusqu'à ce que... et bien je ne m'en souviens pas.
Ses mots qui font mal, mes larmes. Je suis devenue folle, je crois. J'ai hurlé puis gémis. Je me suis jetée à ses pieds. Parce que j'avais mal, parce que quand tout s'effondre, je ne sais que m'emporter avant de m'effondrer.
Je lui ai dit des choses qui n'ont pas vraiment de sens, mais qui étaient sincères dans ma bouche, à cet instant. Qu'il était tout, que je me sentais incapable de vivre sans lui, que j'en mourrais de chagrin, que s'il partait, je n'avais plus rien. Si j'avais réfléchi, je me serais peut-être tue, mais il faut croire qu'une douleur vive empêche plus que jamais d'être un tant soit peu rationnel.
J'ai passé la nuit qui a suivi à me baigner dans mes larmes. En me jurant de ne pas le harceler, comme je sais si bien faire, cette fois ci. Parce que je suis lasse d'être si ridicule, d'avoir l'air si fragile et nerveuse.
Alors je le laisse. Mon téléphone est éteint plus qu'à l'ordinaire, je me fais violence pour ne pas lui hurler ce que je ressens sur son répondeur et ne pas l'inonder de messages, comme je l'ai fait, les autres fois.
Il faut que je me dise, que nous verrons bien. Que si quelque chose doit être fait, c'est au temps de s'en charger.
Je m'en veux d'avoir tant rampé devant lui, et ce malgré mon amour.
Je ne voulais pas d'une rupture, bien évidemment, mais s'il doit en être ainsi, peut-être mieux vaut-il ne pas sacrifier de trop le peu qui me reste.
Il m'avait d'abord dit avoir besoin de temps. Alors je ne sais pas, peut-être vais-je lui manquer, un peu. Peut-être pas.
Il n'y a là que des incertitudes et du silence. Je crois que cela vaut mieux que de la violence et son refus.
J'aurais voulu trouver les mots pour traduire ce vide brûlant qui m'a saisie au ventre, mon amertume, la solitude aussi, et le sommeil qui n'arrive jamais.
Mais j'ai peur de tout salir, avec des phrases mal choisies.
J'ai mal.
De le perdre, et de ne pas savoir.
De l'aimer comme ça surtout.
**Pensée du jour: Je voudrais bien, qu'on ne me laisse pas seule aujourd'hui. Surtout pas ici. Mais je ne voudrais pas être moralisée de trop. La morale ne soigne pas la douleur.