Solitude[s].
Action man me promet de passer l'après midi. Il arrive en plein milieu de la nuit.
Il n'est ni venu hier soir, ni ce matin, alors qu'il l'avait promis.
Il a ensuite promis cet après-midi, et puis ce soir.
Enfin, après sa soirée.
Mais quelque chose me dit que sa soirée s'éternisera, qu'il aura à se lever demain, que le poker et les dvd prendront une nouvelle fois le pas sur... tout simplement moi.
Moi je l'attends, le jour et la nuit. Ma fenêtre est sans cesse ouverte, au cas où il lui prendrait l'envie de venir la pousser. Mais non, encore et toujours.
C'est assez lamentable, comme tableau. C'est assez loin de ce que j'aurais accepté de supporter, il y a encore peu de temps. Mais il faut croire que nos idéaux s'éliment avec le temps, doucement.
Je m'en veux énormément, mais cela n'y fait rien. Les pages de mon agenda sont blanches, je n'ai pas l'ombre d'un projet, mon téléphone ne sert qu'à collectionner ses refus et ses reports de nos hypothétiques rendez-vous.
Mais puisqu'il me dit qu'il m'aime, et que l'on a de toute manière, rien d'autre que ce que l'on mérite.
Je voudrais bien lui expliquer que ces moments sont les derniers, qu'une fois en prépa je n'aurai pas le temps, peut-être pas l'envie, peut-être pas. Ou tout simplement pas.
Je voudrais bien qu'il sache aussi, que si il n'est pas là, il n'y a personne. Que je n'ai besoin que de sa présence, pour ne pas sombrer ou pire. Que je souffre plus que de raison, de le voir me préférer n'importe quoi.
J'ai ce sentiment misérable de n'être rien d'autre qu'une lamentable contrainte.
Je ne lui en dirai rien, parce que mes mots et larmes l'exaspèrent. Et il s'enfuie encore.
Samedi je l'ai supplié de me quitter plutôt que de continuer comme ça. Mais il semble que lui comme moi en sommes incapables.
Alors...
Je m'en veux ne n'avoir ni le courage de partir, ni celui de me mettre en colère. Et encore moins celui de le raisonner.
Il perd son temps en promesses sans lendemain, et moi j'y perds mon courage.
Je suis en train de salir mon joli blog avec mes états d'âme.
[J'aurais voulu avoir le courage, malgré tout, de te dire que je ne voulais plus jamais avoir besoin de toi. Comme c'est tout simplement le cas. Mais je ne sais que couper court quand mes regrets à venir me brûlent. Parce qu'on dirait que tu me manques déjà. Je voudrais que tu ne me pardonnes pas, cette fois.]
**Pensée du jour : Il ne viendra pas, et j'attendrai. Parce que je suis une idiote.